A toi...
Je suis fatiguée. Fin de journée, il est 18h30.
Je suis fatiguée non pas tant d’avoir passé une journée en réunion, mais surtout d’avoir passé la journée à côté de toi.
Je suis fatiguée d’avoir cherché ton contact en permanence. Est-ce que tu t’en es rendu compte ? Je ne pense pas, je n’espère pas. J’ai frôlé ton bras nu du mien. Ta peau contre la mienne.
J’avais besoin de contact, j’avais besoin de tendresse, j’avais besoin de câlin. J’aurai voulu te le hurler, mais tu n’aurais pas entendu, sans doute pas compris.
Je voulais que tu me berce, comme un enfant, dans tes mains.
La réunion s’est terminée et tu es reparti, pressé d’avoir ton train. Avec une collègue. Et je suis restée sur le quai du rer, attendant que ma rame arrive et qu’elle m’emmène à mon tour.
J’ai mis de la musique dans mes oreilles.
Mais je me suis retrouvée assise quand même, toute seule, dans le train. Je voudrais t’écrire, te dire que j’ai besoin de toi, juste de tendresse. Juste d’un peu d’amour si tu veux. Te rends-tu compte qu’on a passé une journée très complice ? Enfin, il m’a semblé. On sent les choses de la même façon, on réagit aux mots de la même façon.
Alors j’ai eu envie de contact. Juste ma peau contre la tienne. Je ne crois pas que tu t’en sois rendu compte. Tant pis. Mais tu me manques.
Je sais que si on se revoit, il me faudra tout recommencer. Me retrouver à côté de toi par inadvertance. Croiser ton regard clair par inadvertance ou par complicité. Et toucher ta peau, si je peux, si on n’est pas en hiver, si tu es bras nus comme moi.
J’ai envie de te retrouver, pour être bien, pour être rassurée. Je voudrais être celle que tu formes, être ton binôme. Nous ferions de grandes choses tous les deux. Je veux travailler avec toi, près de toi. Je veux que tu meprotèges.
S’il te plait….
